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La prématurité, c’est lorsque la naissance survient avant 37 semaines d’aménorrhée (SA), laquelle peut être définie comme « les semaines d’absence de règles », soit 35 semaines de grossesse. La durée normale de la grossesse à terme se situe à 41 semaines, soit 39 semaines d’absence de menstruations.
Selon le site Passeport santé Parents, il est possible de distinguer les trois stades suivants de prématurité :
La prématurité moyenne concernerait la majorité des cas de prématurité. Également, les grossesses multiples représentent un tiers des accouchements prématurés.
Lorsqu’il est question de prématurité, il faut savoir que celle-ci est habituellement déterminée comme le nombre de semaines entre le premier jour de la dernière période menstruelle habituelle et l'accouchement. Au fond, l'âge gestationnel est la différence entre 14 jours avant la date de conception et le jour de l'accouchement. Il arrive cependant que les mères aient des règles irrégulières : établir l'âge gestationnel en fonction de la dernière période de menstruations peut alors devenir imprécis. L'âge gestationnel n'est pas l'âge embryologique réel du fœtus : c'est plutôt une norme universelle utilisée par les obstétriciens et les néonatologistes pour évaluer la maturation fœtale.
Toujours selon Passeport santé parents, la plupart des naissances prématurées sont spontanées, c’est-à-dire qu’elles résultent des contractions précoces, et dont la cause peut rarement être identifiée, ou de la rupture prématurée des membranes, rupture étant parfois d’origine infectieuse.
Il arrive en revanche que les naissances prématurées soient provoquées. Il s’agit dans ces cas-là de décisions médicales prises en raison du risque de décès du fœtus ou de la mère en cours de la grossesse.
Il existe six grandes situations cliniques à l’origine d’un accouchement avant 33 semaines.
L’hypertension artérielle maternelle (HAM), aussi appelée hypertension de grossesse ou gestationnelle, est une complication de grossesse très courante, sinon la plus courante. Elle touche 5 à 10 % des femmes enceintes.
On parle d’hypertension lorsque la pression artérielle systolique est supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou la pression artérielle diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg. Il est habituel de distinguer les femmes qui ont une hypertension connue (qui existait avant la grossesse) de celles, plus nombreuses à cet âge, qui développent cette hypertension pour la première fois pendant la grossesse.
Fréquence : l’HTA représente environ 20 % des accouchements avant 33 semaines.
Complications : l’HTA peut se compliquer d’autres pathologies, dont les plus connues sont :
La prééclampsie survient assez fréquemment durant la grossesse, et la plupart des femmes qui en souffrent accouchent de bébés en santé. Une prééclampsie se caractérise par une tension artérielle très élevée qui apparaît autour de la vingtième semaine d’aménorrhée, mais elle peut aussi faire irruption juste avant l’accouchement et, plus rarement, après l’accouchement.
C’est une pathologie causée un ancrage déficitaire du placenta, qui combine une hypertension artérielle et l’apparition anormale de protéines dans l’urine (protéinurie), et qui survient entre le 5e et le 9e mois de grossesse. La prééclampsie peut donc être la cause de grande ou de très grande prématurité, évolue parfois rapidement et entraîne de nombreuses complications. Cependant, il est important de rappeler que seulement 2% des grossesses s’accompagnent d’une prééclampsie. Et parmi ces cas, 1 grossesse sur 10 présente des complications graves.
Les symptômes suivants peuvent représenter des alertes de prééclampsie :
Les hémorragies de premier trimestre concerneraient 25 % des grossesses. Parmi les causes, très diverses, il est possible de retrouver celles qui suivent :
Lors des 2e et 3etrimestres, d’autres causes viennent s’ajouter au risque d’hémorragies :
Elles correspondent à des saignements abondants qui mettent en danger la mère et l’enfant. Cela comprend :
Fréquence : les hémorragies représentent environ 20 % des accouchements avant 33 semaines.
Il s’agit d’une rupture de la poche des eaux qui se produit avant le terme normal de la grossesse et avant le début du travail. Une des pistes pour expliquer la survenue d’une rupture prématurée des membranes est celle de l’infection. On estime actuellement que près d’un tiers des ruptures sont liées à une infection intra-utérine (chorioamniotite).
D’autres facteurs comme les conditions socio-économiques défavorables ou la consommation de tabac, sont aussi impliqués.
La RPM concerne environ 25 à 35 % des accouchements avant 33 semaines.
Selon le CHU Sainte-Justine, la rupture prématurée des membranes ne s’accompagne pas toujours de contractions, mais demeure responsable de 30 % des accouchements prématurés.
La rupture prématurée des membranes peut se définir comme la libération du liquide amniotique entourant le fœtus à tout moment avant le début du travail.
Il correspond à un début de travail avant le terme normal de la grossesse (37 semaines), les membranes étant intactes (poches des eaux non rompues au moment du début du travail). Le rôle des infections est, là encore, fortement suspecté. Au moins 15 % des femmes accouchant après un travail prématuré spontané seraient porteuses d’une infection utérine (chorioamniotite). D’autres événements, notamment liés aux conditions de vie difficiles et au stress, sont également impliqués.
Les résultats des études montrent que le travail prématuré spontané représente environ 25 à 30 % des accouchements avant 33 semaines.
Il correspond à un poids de naissance trop petit pour l’âge gestationnel. Pour l’identifier, on utilise des courbes de croissance (comme celles qui figurent dans le carnet de santé, mais en fonction de l’âge gestationnel). Cela permet de repérer les enfants dont la croissance in utero est insuffisante. Le retard de croissance est généralement diagnostiqué ou repéré grâce à l’échographie pendant la grossesse (en utilisant des courbes de croissance). Il est en partie lié à des anomalies de la vascularisation entre l’utérus et le placenta. Les échanges entre la mère et le fœtus ne s’effectuant plus dans de bonnes conditions, les apports en nutrition et en oxygène deviennent insuffisants. Si la pathologie placentaire est trop sévère et les apports très insuffisants, les risques pour le fœtus deviennent importants.
C’est dans ce contexte que les équipes médicales sont conduites à provoquer l’accouchement prématuré, le plus souvent par césarienne. C’est pourquoi il est très fréquent de voir associés l’hypertension artérielle maternelle et le retard de croissance chez l’enfant. D’autres causes, comme certaines maladies du fœtus (malformations ou maladies génétiques), peuvent aggraver un retard de croissance intra-utérin.
Source : http://www.naitreetgrandir.com
La fonction auditive est souvent immature chez les prématurés. On estime que 2 à 10 % des bébés nés à 32 semaines de grossesse ou avant auront des problèmes d’audition.
C’est le problème le plus fréquent chez les prématurés en raison de l’immaturité de leurs poumons. C’est pourquoi certains prématurés auront besoin d’être mis sous respirateur.
Cette complication se présente chez les nouveau-nés nés avant 32 semaines de grossesse et ayant reçu de l’oxygène à l’aide d’un respirateur pendant une longue période de temps.
Comme le cerveau n’est pas encore mature, le contrôle de la respiration et du rythme cardiaque est plus difficile. Les prématurés ont donc des irrégularités respiratoires et cardiaques. Ils seront souvent reliés à un moniteur cardiorespiratoire pour assurer la surveillance de leurs signes vitaux.
Le muscle contrôlant l’ouverture de l’estomac des prématurés est encore immature, ce qui permet au contenu de l’estomac de remonter dans l’œsophage. Environ 3 à 10 % des grands prématurés souffriront de reflux gastro-oesophagien.
Cette condition est plus fréquente chez les bébés prématurés puisque leur foie est immature et l’alimentation, souvent retardée. Les bébés prématurés ont besoin de photothérapie pour traiter cette condition.
Les bébés prématurés sont plus à risque de souffrir d’anémie, car environ 80 % des réserves de fer sont accumulées pendant le dernier trimestre de la grossesse. Une croissance rapide à la suite de la naissance contribue aussi à augmenter ce risque.
Les bébés prématurés sont plus à risque d’infections en raison de leur peau fragile et perméable, de leur système immunitaire qui n’est pas complètement développé, de leur petit poids et des nombreuses procédures médicales auxquelles ils sont exposés. Les infections peuvent se développer aussi bien durant la grossesse qu’au moment de l’accouchement ou durant l’hospitalisation. Ces infections sont généralement traitées par des antibiotiques.
L’hémorragie cérébrale touche 30 % des bébés nés avant 30 semaines ou pesant moins de 1 500 g. Elle est due à la fragilité de certaines zones du cerveau chez les prématurés. Des vaisseaux sanguins peuvent alors saigner si la pression augmente. Les séquelles varient selon la gravité des saignements. Des interventions simples peuvent toutefois prévenir ces hémorragies.
Cette anomalie touche les yeux des prématurés et consiste en une croissance anormale des vaisseaux sanguins dans l’œil, ce qui fait décoller la rétine, la membrane recouvrant le fond de l’œil. La cause principale est l’administration d’oxygène. Elle touche surtout les bébés nés avant 28 semaines et peut parfois causer la perte de la vision.
Cette complication est une inflammation de l’intestin qui peut être fatale. Elle se produit surtout dans les deux premières semaines suivant la naissance et touche 5 à 10 % des bébés qui pèsent moins de 1 500 g.
Certains bébés prématurés peuvent souffrir d’un souffle au cœur, car leur canal artériel n’a pas eu le temps de se refermer.
En raison de ces nombreuses complications possibles, il se peut qu’un bébé prématuré soit hospitalisé durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à l’unité néonatale de l’hôpital après sa naissance. Par exemple, un bébé né avant 28 semaines de grossesse restera à l’hôpital jusqu’à la date où il aurait dû naître. S’il est né entre 35 et 36 semaines, il quittera l’hôpital dans les délais normaux.
Source : http://www.naitreetgrandir.com
Plus un bébé nait prématurément, plus il est vulnérable aux infections. Ses poumons sont moins bien développés et, contrairement à un bébé né à terme, son système immunitaire n’a pas bénéficié du transfert d’anticorps du placenta durant le troisième trimestre de la grossesse.
Ainsi, les enfants prématurés en bas âge sont plus à risque de contracter les maladies hivernales courantes telles que le rhume, le virus respiratoire syncytial (VRS), la grippe, la COVID-19, etc.
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